La carte des nouveaux cantons et le mode de scrutin départemental proposés ici satisfont le groupe des élus de gauche. Les enjeux de la réforme relative à l’élection des conseillers départementaux sont de refondre et de moderniser la démocratie départementale. Le nouveau visage de la Vienne, son avenir, se dessine donc avec cette nouvelle carte et ce scrutin binominal répondant à 3 exigences : l’équilibre démographique, conformément à l’exigence de la jurisprudence du Conseil d’Etat, la proximité territoriale et la parité.
1. La proximité territoriale L’idée de cette réforme est de garder une élection de proximité afin que chaque territoire soit représenté. Ce sera le cas. Le canton n’est pas une collectivité territoriale. Le conseiller général est élu au sein d’une circonscription électorale pour siéger au sein de l’Assemblée Départementale où il prend collégialement des décisions sur les collèges, l’aménagement numérique, les transports, l’action sociale… Recentrer sur ses fonctions, le rôle du conseiller départemental sera fondamental dans l’aménagement du territoire quand le bloc communal et intercommunal assureront l’exécutif de proximité. Le découpage ne fera donc pas l’élection, il permet simplement d’assainir une situation jusqu’à présent bancale et ne se substituera en rien à la nécessité d’un projet départemental. Ne cherchons pas d’excuses, l’élection départementale se jouera sur le terrain des idées et du progrès uniquement. Ce seront les électeurs de la Vienne qui diront ensemble s’ils veulent inscrire le département dans la logique du changement ou garder l’équipe actuelle.
2. L’équilibre démographique Le redécoupage de la carte cantonale abaissant le nombre de cantons de 38 à 19, tout en conservant 38 élus répond à une impérieuse nécessité à savoir la vitalité de la démocratie locale. Il était urgent de rééquilibrer le nombre d’habitants par territoires. Comment continuer à accepter qu’un électeur compte 10 fois moins qu’un autre pour l’élection selon son secteur d’habitation ? C’est grâce à cela que la droite, nettement minoritaire en voix, est restée majoritaire en siège au mépris de la démocratie. En s’appuyant sur les données démographiques et l’obligation d’une cohérence territoriale, les contours des nouveaux cantons sont assez évidents et donc peu discutables. La proposition qui est faite de regrouper les cantons voisins partout où cela est possible répond à la volonté de respecter les territoires existants.
3. La Parité Cela fait des années que les atermoiements, les petites avancées et les grandes reculades s’enchaînent sur le sujet de la parité. Il fallait donc frapper fort. Le scrutin binominal paritaire va garantir cette parité faisant des départements, aujourd’hui en retard, les élèves exemplaires de demain. Bien entendu un scrutin de liste aurait permis également la parité mais en perdant beaucoup sur l’ancrage territorial correspondant bien aux missions du Conseil général. L’exécutif devra aussi être paritaire et sera donc profondément renouvelé. Qui aujourd’hui ne voudrait pas d’une tel Département ? Représentatif en somme de la société, ni plus, ni moins. Pour le groupe des élus de gauche
Jean-Daniel BLUSSEAU, Président Lundi 16 décembre 2013
