Régulièrement, nous communiquons presque tous sur les visites que nous effectuons dans les EHPAD de nos cantons et nous assurons aux résidents et au personnel de ces établissements que nous prenons grand soin de nos anciens.
Or, le Département de la Vienne a la valeur du point GIR départemental une des plus basses, sinon la plus basse de France.
5,72 € en 2017 alors que la moyenne nationale est d’environ 7€ et que dans certains départements elle atteint 8€, voire 9€
Le point GIR départemental, entériné par la loi d’adaptation de la société au vieillissement, est arrêté chaque année le 1er avril. Cette valeur de référence permet de calculer le forfait global dépendance et donc de chiffrer la dotation versée à chaque établissement par le département.
Or, plus la valeur du point GIR est faible, plus les moyens alloués aux établissements sont faibles.
Ce qui implique pour nos anciens moins de personnel, moins de soignants, le non renouvellement de certains CDD, des conditions de travail qui se dégradent entraînant une hausse du taux d’absentéisme ainsi que des accidents du travail, de graves difficultés de recrutement notamment en périodes de vacances et bien-sûr moins d’activités proposées aux personnes âgées. Malgré leur dévouement, les équipes ne peuvent plus réaliser de façon optimale leurs missions d’accompagnement et de ce fait la qualité de vie des personnes âgées hébergées dans les EHPAD de la Vienne se dégrade.
De plus, pour nos anciens, c’est la double peine. En effet, pour tenter de compenser ces faibles moyens (je vous rappelle parmi les plus faibles de France), les établissements sont contraints d’augmenter le forfait hébergement.
Alors que la moyenne nationale tourne autour de 54€, le tarif journalier dans la Vienne oscille entre 65 et 70€ par jour.
Je peux entendre que le département de la Vienne, vu la baisse des dotations, soit contraint dans ses dépenses mais, pour reprendre la phrase de Claude Jary, président national de la FNADEPA, nous ne saurions accepter que le département fasse « des économies sur le dos de nos aînés » et c’est pour cela qu’au nom des élus du groupe de gauche, je demande une augmentation significative de la valeur du point GIR.