Dans la Vienne, des agriculteurs veulent créer une porcherie industrielle de 1974
porcelets à Charroux. C’est la SARL les Pins, une filiale du groupe La Vilaine, dont
le siège est en Loire-Atlantique, qui porte le projet.
A l’origine de ce projet, le directeur de l’Intermarché de Civray-Savigné qui
s’est uni avec 3 agriculteurs locaux dans le but d’approvisionner en viande de porc bio
les Intermarchés.
« La Vilaine » est une grosse société bretonne qui possède aussi un énorme abattoir à la
Guerche de Bretagne et la porcherie industrielle conventionnelle de
Bouresse.
A Charroux, la production annuelle s’élèvera à 6000 cochons.
En novembre 2017, un collectif d’opposants au projet s’est constitué autour de Pierre
Grolleau, agriculteur à la retraite qui avait organisé en 1996 la marche de l’espoir.
Leur objectif est de :
+ dénoncer la volonté de mainmise d’une grande surface sur le marché du bio
au risque de mettre en péril les véritables éleveurs de porcs bio,
+ de faire prendre conscience aux consommateurs que produire 6000 porcs
par an dans un élevage industriel, ce ne peut être du bio,
+ que transporter tous les mois et demi 700 porcelets nés et nourris pendant
quelques semaines en Bretagne pour les amener pour engraissement à
Charroux puis les transporter à nouveau trois mois plus tard pour qu’ils soient
abattus à la Guerche de Bretagne, c’est faire fi du bien être animal et de
l’empreinte carbone.
+ que dépenser 3 millions d’euros pour créer 2 emplois alors qu’ilaurait été
possible de créer 5 ou 6 élevages à taille humaine et de créer 5 ou 6 emplois
+ cela aurait donner du travail à nos abattoirs comme celui de Confolens, à nos
ateliers de découpe comme celui d’Adriers
Le 21 avril 2018, le collectif d’opposants a constitué l’association ACEBIC
(association contre l’élevage bio industriel à Charroux) pour faire tous les recours
possibles contre le projet et une pétition mise en ligne a déjà recueilli
31000 signatures.
Nés en Bretagne, transportés dans la Vienne, élevés en porcherie industrielle,
retour en Bretagne pour être abattus. Où est le bio dans tout cela ?