Les élu.e.s du groupe ont rencontré Dominique Brunet sur son exploitation agricole le 16 mars dernier. Installé dès 1986 en agriculture biologiquee, il reprend la ferme de 22 ha de ses grands-parents. Il y travaille plusieurs types de cultures et un élevage ovin d’une race de plein air intégral et très ancienne : la Solognote. Aujourd’hui, à la tête de 50 ha, Dominique Brunet produit l’alimentation de ses bêtes. Rien n’est acheté à l’extérieur. L’agriculteur défend un modèle raisonné et s’interroge sur le modèle de grosses exploitations (1000 ha) qui se convertissent : quelle traçabilité, peu de de création d’emplois, hypermécanisation… Conclusion : mieux vaut acheter en circuit court qu’en produits bios éloignés voire importés. Il produit également des céréales sur 25 ha qu’il vend à une coopérative entièrement bio à Migné-Auxances. De tout cela, il dit tirer un revenu qui lui permet de vivre correctement.
A l’opposé de son modèle agricole, l’agriculteur explique le projet de « ferme-usine des 1200 taurillons », à ce jour arrêté par décision du tribunal administratif. Un projet économique plus qu’agricole qui a soulevé une mobilisation forte des habitants, de quelques élus dont le maire de Coussay-les-Bois et des associations. Les opposants pointent des raisons différentes toutes très inquiétantes : maltraitance animale, site sur une zone naturelle protégée, élevage industrielle, engraissage des bêtes à partir d’une alimentation douteuse, viande vouée à l’exportation uniquement…
La vigilance reste d’actualité ; le porteur de projet ayant fait appel de la décision du Tribunal.